Les jeux de tous temps ont passionné les humains. Les Bretons se sont affrontés dans des jeux et des sports qui avaient pour but d'affirmer la force, la puissance, la résistance ou l'adresse des compétiteurs, mais l'occasion aussi de se rencontrer entre confréries. Certains jeux sont attestés depuis le Moyen Âge, d'autres ont disparu et tentent de renaître. Ils opposaient des paroisses entre elles ou des corporations (les courses entre meuniers, le lever de perche des bûcherons, etc.). Les pardons étaient l'occasion de briller et attiraient les compétiteurs. Comme généralement en Europe, la plupart des participants étaient des hommes.
Les jeux traditionnels bretons connaissent actuellement une nouvelle vigueur : ceux qui semblaient à tout jamais disparus renaissent au gré des fêtes et associations. Si les jeux se pratiquent depuis des siècles, les règles ont évoluées selon les régions et les ans.
On peut globalement les partager entre jeux de force et jeux d'adresse. La plupart sont pratiqués sur des terroirs bien identifiés, quelques-uns sont répandus sur toute la Bretagne et parfois au-delà.
La Fédération des amis de la lutte et des sports et jeux d'adresse de Bretagne (FALSAB) regroupe la très grande majorité des acteurs qui œuvrent en Bretagne au renouveau et à la transmission de ces jeux (comités de jeux, associations, écomusées, organismes divers à vocation culturelle ou touristique...) Son siège est à Noyal-Pontivy (Morbihan).
La Fédération nationale des sports athlétiques bretons (FNSAB) s'occupe principalement des jeux de force.
A Saint Jean Trolimon, la maison des jeux Bretons est la seule et unique structure qui permet de découvrir les jeux bretons dans un endroit couvert et toute l’année ! Elle a pour objectif de sauvegarder et de transmettre aux nouvelles générations la pratique des jeux anciens.
Le jeu se joue en trois parties.
Chaque joueur réalisant soit ses trois parties à suivre, soit alternativement avec les autres joueurs, dont le nombre peu être illimité.
Il consiste à lancer la boule de telle sorte qu'elle abatte les 9 quilles en un maximum de trois coups par partie, en décrivant un cercle par l'arrière du mât.
Dans une partie, les quilles ne sont évidemment pas relevées apres chaque lancé, le score s'établissant à l'issue des trois tentatives.
Entre chaque partie, les quilles sont remises en place et on additionne les scores de chaque partie.
Le joueur qui aura a battu le plus grand nombre de quilles au bout de ses trois parties aura gagné.
Ce jeu peu opposer deux joueurs ou deux équipes. (une contre une, deux contre deux ou trois contre trois). Il consiste à marquer le maximum de points et pour cela chaque joueur doit lancer successivement les palets dans la boîte. Chaque joueur devra ensuite compter ses points et laisser la place au suivant. Les palets tombés à côté ne comptent pas évidemment.
Lorsque chaque joueur a lancé tous ses palets, le gagnant est le joueur ou l'équipe qui totalise le plus grand nombre de points.
A partir d'une distance de 3m de la planche, des lignes sont tracées tous les mètres jusqu'à 10m. Le joueur commence à lancer la boule à 3m. Il faut que la boule passe le trou bien au delà de la planche. ( Si elle s'arrête avant ou sous la planche, elle n'est pas bonne).
Le joueur a le droit à dix lancers et il recule d'un mètre à chaque fois qu'il réussi à faire passer la boule. En cas d'échec, il continue à la même distance jusqu'à ce qu'il ait réussi et jusqu'à épuisement de ses dix lancers.
Celui qui est parvenu le plus loin au bout des dix lancers a gagné.
Dans un concours, après chaque partie, on comptabilise ainsi:
ligne des 3m : 1 point. ligne des 4m : 2 points.
ligne des 5m : 3 points ligne des 6m : 4 points.
ligne des 7m : 5 points etc... jusqu'à ligne des 10m : 8 points.
Le jeu consiste à chasser d'une distance de 8m50 les trois boules du billot avec trois autres boules.
Pour ce, la boule lancée ne doit pas toucher terre. Tout rebond avant la planche est nul. Les boules ne doivent donc pas rouler.
Une seule boule peut faire sauter les trois boules d'un coup de ricochet. Dans ce cas, on replace les boules sur la planche pour les deux autres boules à lancer.
La boule centrale vaut deux points, les deux autres un point chacune. On additionne les points obtenus après chaque série de lancer des trois boules.
Une partie en individuelle se joue en 21 points. En doublette, elle se joue en 31 points.
En triplette en 41 points etc...
Le vainqueur est celui qui atteint le premier le nombre de points fixé.
Laisser glisser la boule du haut de la rampe pour qu'elle prenne de l'élan et fasse tomber les quilles en redescendant.
Il y a trois essais et il faut remettre les quilles après chaque essai.
Totaliser le nombre de quilles tombées avec les trois essais.
Ce jeu peu opposer deux joueurs ou deux équipes (une contre une , deux contre deux, trois contre trois). Il consiste à marquer le maximum de points et pour cela chaque joueur doit lancer successivement les cinqs boules contre les quilles. Chaque quille doit être abattue seule pour valoir sa valeur, c'est-à-dire:
- 9 points pour la quille centrale. (appelée aussi la "vieille")
- 5 points pour les quilles moyennes
- un point pour les petites quilles.
Si plusieurs quilles tombent ensemble, elles ne valent plus qu'un point chacune.
Seule la grande quille centrale, si elle tombe, peu être relevée entre chaque lancer.
Lorsque chaque joueur a épuisé ses cinq lancers consécutifs, le gagnant est le joueur ou l'équipe qui totalise le plus grand nombre de points.
Disposition des quilles.
Joueur de kilhou kozh
Fest noz, terme qui, traduit mot à mot en français signifie "fête de nuit", ne s'applique pas à toute fête se déroulant de nuit en Bretagne. Il désigne, non pas un spectacle de danses bretonnes, mais une soirée de danses traditionnelles bretonnes à laquelle toute l'assistance est appelée à participer.
Il n'en a pas toujours été ainsi. Dans l'immédiat après guerre, et même au début des années cinquante alors que le renouveau culturel breton battait son plein - musique, danse, langue bretonne etc. - aucune manifestation "folklorique" ne faisait encore mention de soirées de ce genre, qui plus est, le terme de "fest noz" était inconnu avant la fin des années 50, dans la plus grande partie de la Bretagne.
C'est que pour comprendre le sens premier de cette fête de nuit bretonne, il faut se reporter à son terroir d'origine et aux circonstances qui en étaient l'occasion dans notre ancienne tradition populaire.
1-Le terroir d'origine du "fest noz" est la Cornouaille intérieure, plus précisément une partie de cette Cornouaille intérieure, se limitant dans les années 20 à une dizaine de cantons dont quatre dans le Finistère, soit Carhaix, Huelgoat, Châteauneuf-du-Faou, Pleyben.
2-Deuxième caractéristique du "Fest noz" d'autrefois : il ne se déroulait jamais en ville, mais toujours à la campagne, à la ferme même où elle clôturait les grandes journées de travail en commun, notamment : an dornadeg (battage du blé), an dennadeg avalou douar (arrachage des pommes de terre), plus anciennement, an difontadeg (écobuage), al leur nevez (l'aire neuve ou réfection de la cour de ferme ou du sol de l'habitation qui était en terre battue). Le repas de noces à la ferme était aussi suivi naturellement d'un "fest noz".
3-Troisième caractéristique de cette fête de nuit paysanne, les danses se faisaient exclusivement au son de la voix, "gand daou ganer o ren an dans", avec deux chanteurs conduisant la danse. Comme l'a expliqué fort justement J.M. Guilcher, auteur de la Tradition populaire de danse en Basse Bretagne, chaque chanteur (danseur) démarre sur les dernières notes de la phrase dite par son camarade, qu'il double à l'unisson, avant de dire seul la sienne propre, qui sur la fin appellera le même recouvrement des voix. C'est la technique du "Kan ha diskan' ("chant et déchant").
Ce "fest noz" du paysan de l'ancienne tradition était encore bien vivant à la fin des années 20 et dans certains endroits, Maël Carhaix, Rostrenen, jusque vers 1935, pour tomber en désuétude partout à la fin des années 30.
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